mercredi 29 janvier 2014

PERFECTION IS THE DISEASE OF A NATION

"En ce temps là, le consumérisme avait été poussé à son paroxysme. Le culte de l'individualité était dans chaque chaumière, dans chaque foyer. Les jeunes se laissaient avoir par la seule phrase du diable : "fais ce que tu veux sera ta seul loi". 
Par les médias, l'industrie du cinéma, de la musique, la mode, l'anéantissement de la vraie culture culinaire. Par l'idéalisation de comportements qui ne nous appartiennent pas, nous devenions imbus de nous-même, jaloux des uns, effrayés par les autres, isolés dans une vision du monde qui n'avait jamais été la notre.
Leur seul arme était le mur mentale qu'ils dressaient dans nos consciences par le biais de cadeaux empoisonnés. Et plus nous acceptions ces cadeaux et plus nous nous isolions. 
Les gens ne communiquaient plus. Ils se montraient pour être vus, sortaient pour voir, mais ils ne cherchaient plus la personne au-delà de son apparence. 
En ce temps là, jamais le monde n'avait été aussi intimement lié. Paradoxalement, avec l’avènement de ce que nous nommions les réseaux sociaux, jamais l'homme n'avait été aussi prisonnier d'écrans de toute taille, téléphones, télévisions, panneaux publicitaires, etc...
Le plus triste était le changement radicale des définitions des mécanismes sociaux essentiels tels que l'amitié, l'amour, l'engagement, l’empathie. La morale se dissipait peu à peu. A tel point que nous devenions indifférents à la souffrance de nos frères. 
Les familles se déchiraient, les amis se séparaient, les couples se formaient pour se trahir.
En ce temps là, les pervers devenaient les exemples de la vertu et les vertueux étaient rendus fous ou pervers. Les maladies rongeaient le monde et le monde ne voulait pas voir d'où venaient ces maladies. Pourtant, en ce temps là, des voix commençaient à s’élever, des mouvements commençaient à naître. D'abord de façon chaotique et maladroite mais la révolution requiert un apprentissage dans le sacrifice et la douleur. 
Et plus ces mouvements prenaient de l’importance, plus les attaques des puissants révélaient au monde la vrai nature de ceux qui nous ont déjà trop dirigés. 
D'abord indifférente, la masse pris conscience de son vrai pouvoir et chacun prit conscience de l'autre. 
Mais les puissants n'étaient pas prêts à laisser leur place. 
Le bon combat ne faisait que commencer..."
I.L